Chantier d'insertion voile traditionnelle

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Chantier d'insertion voile traditionnelle

Aujourd’hui, l’engouement du public guadeloupéen pour les courses de voile traditionnelle se fait grandissant, pourtant une partie de notre jeunesse reste en marge de la pratique de cette activité. Cette embarcation traditionnelle, appelée « la saintoise » qui permettait à nos ancêtres de se déplacer à travers la haute mer a su s’adapter aux évolutions techniques tout en conservant son essence naturelle.

Les exigences sportives et collectives que nécessite la pratique de la voile traditionnelle peuvent être utilisées comme vecteur d’insertion sociale et professionnelle pour notre jeunesse.
En effet, sur un canot à voile traditionnelle, l’entre aide, l’écoute, la confiance et la coordination permettent à l’engin d’avancer et surtout d’éviter de couler compte tenu de son instabilité.

Dans la vie, les jeunes en difficulté, se retrouvent souvent seuls. A la rue, sans emploi, sous qualifiés, en rupture sociale et familiale, sous mane judiciaire, ils se forgent une carapace de fer. Ils ne font confiance qu’à eux même tout en développant un esprit de « débrouillardise naturelle de la rue ».

La pratique de la voile traditionnelle et les valeurs qu’elle véhicule peuvent donc contribuer à resocialiser notre jeunesse, à lui redonner confiance, à véhiculer un sentiment de dépassement de soi au profit du collectif.
D’ailleurs, l’expérience menée en 2012 par M. PHASIAN, président de l’association « Jsc-Insertion.com », qui a reçu le soutien financier et logistique du Conseil Régional, pour la constitution de l’équipage de voile traditionnelle « Nou la Osi » en est belle et bien la preuve !

Cette activité constitue indéniablement un outil très pertinent de thérapie comportementale de groupe, et de resocialisation par la pratique d’une activité nautique.

Sortir des jeunes en voie d’exclusion de leur cité, de leur quartier, de leur section, et les plonger dans un cadre aussi extraordinaire que celui de la mer - milieu que pour la plupart ils n’ont jamais apprivoisé - ; les place dans le même temps dans un contexte de huis-clos sur un canot à voile traditionnelle où le travail en équipe s’avère indispensable à la bonne marche du bateau.

La large communication (face book, reportage TV, articles de presse) sur l’expérience « Nou la Osi », portée par le Conseil Régional ; a permis à ce groupe de jeunes de sortir de l’ombre. De se faire connaître du grand public, de montrer leur talents, leur compétences, de faire ressortir le meilleur d’eux même tout en apprenant à gérer le pire et assumer les conséquences de leurs actions passées. Mais surtout cette aventure humaine leur a permis à tous, de se faire remarquer par des entrepreneurs afin de trouver un emploi ou une formation qualifiante.